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07 août 2008

C'est l'été: vive les vacances !

C'est  les vacances, il est temps de souffler avant d'affronter la rentrée et ses surprises.

Mes chers amis, voici la recette du bonheur:



"Camping " en live à de beaux jours devant lui.
On dit merci à Nicolas pour la baisse du pouvoir d'achat qui nous donne les moyens de nous amuser aurtant.



En plus, on retrouve le chair à chair  le plus gratuit du monde !
On peut toujours se recycler vendeurs de "chouchou"  et "cornets glacés".


Au moins, on est à la plage!

06 août 2008

Le son du silence !

Personne ne s'imagine cette chose effrayante:
La vie a une fin, une fin que l'on ne connaît pas et qui peut survenir à n'importe quel moment.



Et lorsque qu'elle survient, celle que l'on nomme "La Grande Faucheuse", on se dit parfois:
"Si j'avais su!" et pourtant, nous le savons tous, en cet instant même que la vie peut prendre fin.
Nous le savons consciemment ou non.




Pourtant, nous continuons à vivre pour le meilleur (pour soi) en ignorant les autres.
Nous refusons la remise en question salutaire qui est de s'arrêter cinq minutes et de se demander si nous sommes bien sur la bonne voie.
La voie du respect de l'autre, la voie de l'altruisme qui permet de dépasser les travers de la vie, lorsqu'elle ne veut pas s'ouvrir au moment où nous le souhaitons.

Et nous voulons toujours plus, prouver que notre petite personne le vaut bien.
Oui mais vaut bien quoi?

La belle maison qui va faire bisquer notre imbécile de voisin ?
Imbécile ? Ais-je dis ? Mais de quel droit ?

La meilleure paye ?
Mais en travaillant combien d'heures et sur quels sacrifices inomables ?

La plus belle voiture, la plus rapide ?
Mais la plus chère donc la plus lourde à entretenir.
Celle qui va nous faire travailler plus pour dépenser plus.



Et voilà comment finissent par se pourrir les relations.

On devient accroc à un chantage de société.
Celle que l'on croit évoluée.

On en oublie le fondamental:

L'amour de soi au travers de l'amour de l'autre.
L'amour de l'autre participant de l'amour de soi.

Non, je ne suis pas en train de prêcher pour une quelconque religion, d'abord je n'en ai pas vraiment.
Mais l'expérience que je viens de vivre, le décès de ma soeur, me fait réfléchir à nos relations.
Familiales d'abord.

Certes la famille peut représenter un poids lourd et  parfois, la seule solution est de s'exiler à l'autre bout du pays.

Cela me fait penser à l'une de mes belle-soeur. Elle a décrêté que j'avais volé son frère à la famille.
que depuis que son frère vit avec moi, la famille ne le voit plus.

Que voulait-elle?  Le mettre dans son lit ?
La première fois que je l'ai rencontré, à Figueras, mon futur mari voulait que nous soyons logés à l'hôtel et du coup la Madame se croyait obligé de venir, tous les matins à neuf heures tapantes, nous réveiller avec ses poivrons frits et ses pains au chocolat qui finissaient par me donner la nausée.

Pire que ma Belle-Mère qui acceptait encore que je sois française! Et bien plus ouverte d'esprit.
Des belles-soeurs, j'en ai cinq et j'ai pu m'imposer face à quatre.
la dernière d'entre-elle, la plus jeune et bizarrement celle que l'on dit la plus moderne s'est mise en travers de  ma route, avec chantage à la maladie.
Chaque fois qu'elle appelle, c'est pour se déclarer malade.

Elle à eu, effectivement,  un cancer du sein, il y a plus de vingt ans.
Mais elle en a guéri.
Cependant, chaque fois qu'elle le peut, elle en joue...
Ce qui culpabilise celui ou celle qui reçoit son angoisse.

Pourtant, puisque la mort est en fin de compte inéluctable, pourquoi ne pas vivre et laisser vivre en paix ?
Nous avons aujourd'hui tant de moyens de faire notre ménage intérieur.

Nos relations extérieures ensuite.
En ce qui me concerne, j'aime communiquer.
J'aime apprendre des autres.
La vie se meurt de trop de solitude.

Ma soeur n'avait plus d'amis.
Elle vivait seule, dans sa grande maison d'architecte, en bordure de forêt de Compiègne.
La plus belle et la plus chère du quartier.
Ses enfants devaient partir, l'un en Suède et l'autre à Lille en septembre.
Son mari, dont elle avait divorcé et avec lequel, elle revivait depuis plus de dix ans, était parti sur une énième  dispute mais accroc à elle.
Il serait revenu.

Pourtant, un soir, après avoir diné avec son plus jeune fils et un ami, au moment de se mettre au lit.
Elle a décidé d'en finir.
Mon neveu était parti passer la nuit chez sa copine.
Le plus âgé  parti en vacances.

Comme le disent les médecins, ce type de suicide est impulsif et incontrôlable et cela prend un quart d'heure.
Sauf si quelqu'un passe par là au bon moment.
Mais nous sommes adultes et personne n'est censé être notre ange-gardien vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Ce ne serait pas vivable non plus.

Mais voilà, pour ceux qui restent, c'est comme une punition.
Nous avons été absents.

Et le plus difficile est de se défaire de la culpabilité.

Celle de n'avoir pas su, pas pu ou pas voulu trouver la juste distance entre la relation telle qu'on se la représente avec tous les fantômes familiaux comme compagnie et celle qui est porteuse de sens et d'espoir.


Je n'en fini donc pas de revenir sur cet acte qui a fait voler en éclat toute certitude, toute animosité envers la famille.
J'espère seulement qu'il permettra de resserrer quelques liens distendus.
Que ma soeur ne soit pas morte pour rien.







04 août 2008

Sur le site de Alter-Echos....Esprit Libres.

Santé publique
Le nouveau plan de redressement de la Sécurité sociale épargne médecins et groupes pharmaceutiques
Posté par Henry Moreigne.
Le 25éme plan de redressement de la sécurité sociale, c’est un peu “cherche 4 milliards d’euros désespérément”. Dans un numéro osé d’attrape-gogos, les ministres de la Santé, Roselyne Bachelot, et du Budget, Eric Woerth, assurent la main sur le cœur qu’aucune mesure du plan de redressement “ne porte sur les assurés”. Mises à contribution assurances et mutuelles ne cachent pourtant pas que la taxation dont elles seront l’objet seront au final répercutées sur les assurés.

Sur le site de vie à l'hôpital.

Après une absence prolongée de trois mois, je reviens avec la même envie d'informer, discuter, aider. Depuis la création de ce blog, c'est a dire 10 mois durant, la politique hospitalière a évolué principalement dans le mauvais sens. Nous pouvons voir l'état des hôpitaux et le libéralisme rempant qui ronge jour aprés jour notre système hospitalier et de santé.
Quoiqu'en pense les fidèles où les crédules de la pensée unique que la santé et l'hôpital sont des marchandises, je continu à croire et à combattre ce nouvel ordre.
L'avenir de la fonction publique hospitalière est aujourd'hui menacée. En lisant le livre blanc sur l'avenir de la fonction publique, la volonté des politiques est d'ériger à terme, dans la fonction publique hospitalière, des établissements privés, avec la volonté de pouvoir licencier dès qu'une activité baisse. Si les patients et le personnel des hôpitaux acceptent ce dogme, ils acceptent que la santé est une simple marchandise.

RGPP, les réponses aux questions que vous vous posez :

La Révision générale des Politiques Publiques a-t-elle pour but de faire des économies pour les contribuables ?
 Non ! Extrait du livre blanc sur l’avenir de la fonction publique publié en avril 2008 : 

03 août 2008

Je suis en deuil.

Ce site s’adresse d’abord à toutes les personnes endeuillées après un suicide quel que soit leur âge avec une attention particulière pour les enfants et adolescents dont un proche s’est suicidé. Il va comporter un ensemble d’informations sur le suicide, sa prévention, le deuil après suicide à destination du grand public en vue de faire diminuer la stigmatisation dont ce type de mort est encore victime, rendant plus difficile le soutien aux proches.

Le site est également conçu et réalisé pour être utile aux professionnels en contact avec les personnes en deuil après un suicide dans quelque domaine qu’ils exercent leurs compétences depuis les professionnels du soin et de la psychologie jusqu’au monde des enseignants, en passant par les religieux et les personnels funéraires et bien d’autres.
Le site privilégie les liens, en particulier avec les organismes officiels, les associations de professionnels et celles de bénévoles. Ce site interactif sera également évolutif.
Le deuil n’est pas une maladie, c’est une des plus grandes épreuves de la vie, incontournable et commune à tous. Avec environ 525.000 morts par an, la France compte plusieurs millions de nouveaux endeuillés chaque année. Et certains deuils plus difficiles (mort d’un enfant, deuils traumatiques, suicide) durent des années et font courir davantage de risques au niveau de la santé physique et psychologique. Tous les deuils sont des périodes de fragilité et donc de risques et davantage après un suicide.
Les 11.000 personnes (légèrement moins) qui meurent par suicide chaque année dans notre pays laissent derrière elles plusieurs dizaines de milliers de proches plongés dans la douleur et l’incompréhension. Ils viennent s’ajouter aux centaines de milliers des années précédentes. Les études internationales, comme l’expérience de terrain d’une association comme la Fédération VIVRE SON DEUIL, montrent que, en plus des risques de santé, la nombreuse population des endeuillés après suicide présente un taux d’accidents, de tentatives de suicide et de suicide plusieurs fois supérieur à celui de la population générale.
La Direction Générale de la Santé (Ministère de la santé et des solidarités) est engagée depuis de nombreuses années dans des programmes de prévention du suicide. Elle se préoccupe actuellement de manière particulière de ces effets potentiellement négatifs sur l’entourage. Elle a largement aidé à la réalisation et à la diffusion d’une brochure « Vous êtes en deuil après un suicide » qui a été réalisée par une équipe de l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) à l’instigation de la Fédération VIVRE SON DEUIL, projet auquel d’autres associations se sont ralliées.
La Fédération française de Psychiatrie (FFP), l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) avec le soutien de la Direction Générale de la Santé (DGS) et celui de plusieurs Caisses de Prévoyance et de Retraite étudient la mise en place d’une Conférence de Consensus « Effets et conséquences du suicide sur l’entourage : modalités d’aide et de soutien » qui, après consultation des experts, formulera des recommandations pour l’accompagnement des personnes concernées.
Le site va être mis en œuvre progressivement. Vous y trouverez peu à peu :

1°/ DES INFORMATIONS :
Il est prévu un ensemble d’informations fixe sur la nature du deuil après suicide et le vécu des personnes ainsi endeuillées :
Autres associations concernées par le deuil après suicide
Évènements

= La brochure "Vous êtes en deuil après un suicide" a été réalisée à votre intention. Elle a été conçue et décidée au départ par la Fédération Européenne VIVRE SON DEUIL puis transmise à l'Union Nationale pour la Prévention du Suicide en vue d'une plus large diffusion. Elle a été réalisée par un groupe de travail de l'UNPS en collaboration avec le Bureau Santé Mentale (DGS) du Ministère de la Santé qui en a assuré une partie du financement. Télécharger la brochure

= extraits d’articles et de livres

et une partie actualisée sous forme de ‘Newsletter’ mise à jour périodiquement, ciblant en particulier des manifestations ponctuelles, des articles de presse, des informations actualisées, des formations, parutions de livres et video, etc.
enfin une troisième partie plus scientifiquement documentée en lien avec le centre de documentation de CRISE (Centre de recherche et d’information sur le suicide et l’euthanasie) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

2°/ L’accompagnement des personnes en deuil après suicide :
Échanges par mail avec des personnes compétentes dans ce domaine,
Chat en direct,
Forums interactifs avec un coordinateur référent,
Recueil de témoignages,
Blogs éventuellement.
Vous pouvez dès à présent nous contacter : Cliquer pour contacter Deuil Apres Suicide
Nous y répondrons dès que possible.

Autres associations concernées par le deuil après suicide

Évènements

= La brochure "Vous êtes en deuil après un suicide" a été réalisée à votre intention. Elle a été conçue et décidée au départ par la Fédération Européenne VIVRE SON DEUIL puis transmise à l'Union Nationale pour la Prévention du Suicide en vue d'une plus large diffusion. Elle a été réalisée par un groupe de travail de l'UNPS en collaboration avec le Bureau Santé Mentale (DGS) du Ministère de la Santé qui en a assuré une partie du financement.
Télécharger la brochure

= extraits d’articles et de livres
et une partie actualisée sous forme de ‘Newsletter’ mise à jour périodiquement, ciblant en particulier des manifestations ponctuelles, des articles de presse, des informations actualisées, des formations, parutions de livres et video, etc.
enfin une troisième partie plus scientifiquement documentée en lien avec le centre de documentation de CRISE (Centre de recherche et d’information sur le suicide et l’euthanasie) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

2°/ L’accompagnement des personnes en deuil après suicide :
 • Échanges par mail avec des personnes compétentes dans ce domaine,
 • Chat en direct,
 • Forums interactifs avec un coordinateur référent,
 • Recueil de témoignages,
 • Blogs éventuellement.

Vous pouvez dès à présent nous contacter nous répondrons dès que possible.
Nous contacter

Pas envie...Tristesse.

Quelle est la signification psychologique du deuil ?
Le processus du deuil est l'expression manifeste des effets du travail psychologique inconscient qui s'effectue (travail du deuil) au travers de la souffrance et d'un mouvement de régression psychique. Il se fait essentiellement dans trois dimensions :
ima25207.gif (95 octets)La reconnaissance de la réalité de la perte. Elle n'est pas immédiate. Cette réaction de refus est tout à fait normale. Elle sera peu à peu dépassée mais un certain temps est nécessaire. La reconnaissance est porteuse de détresse et de souffrance. Sans souffrance il n'y a pas de deuil.
ima25207.gif (95 octets)Le renforcement des liens intérieurs avec la personne perdue. Toute la vie de la personne en deuil y est consacrée. C'est au travers de la reviviscence des souvenirs que s'effectue le nécessaire travail de détachement vis-à-vis de personne disparue.
ima25207.gif (95 octets)La prise en compte des sentiments inconscients de culpabilité. Elle est également nécessaire au cheminement du travail de deuil et responsable en partie de la douleur, Ces sentiments sont en relation avec la nature toujours ambivalente de tous les attachements, même si nous refoulons immanquablement les tendances hostiles qui ne manquent pas de les accompagner, au moins à certains moments.
Il serait erroné de comprendre le détachement du travail de deuil comme une nouvelle perte, celle-ci intérieure, de la personne disparue. Il s'agit bien plutôt d'une transformation de la relation qui existait avec la personne aimée décédée. Après quoi, les souvenirs deviennent quasiment inaltérables. La difficulté vient plutôt du renoncement à un avenir commun qui n'est plus possible.






Chopin - Tristesse - Chanson de L'Adieu





Le deuil.

Y a-t-il des personnes plus exposées aux complications d'un deuil ?
ima25207.gif (95 octets)Toutes les personnes fragiles de manière habituelle ou fragilisées temporairement par des circonstances particulières, que ce soit sur le plan de la santé physique, de l'équilibre mental ou de l'insertion sociale sont sujettes à ressentir plus durement les effets traumatisants du deuil.
Les personnes à risque sont :
  • les malades, que ce soit physiquement ou mentalement,
  • les personnes présentant des troubles de la personnalité sans pathologie mentale déclarée,
  • les personnes immatures qui entretiennent des relations marquées par une grande dépendance et une intense ambivalence,
  • toutes les personnes solitaires et isolées.
Les difficultés proviennent ainsi :
  • des circonstances tragiques de la perte, accident, catastrophe, assassinat, morts multiples, disparitions, etc.
  • une circonstance du décès rend également le deuil plus difficile: c'est le cas du suicide,
  • de la nature de la personne disparue : le deuil d'un enfant est toujours très difficile même s'il était encore très petit.
ima25207.gif (95 octets)Les personnes âgées constituent une autre population à risque.
A cet âge les risques du deuil sont surtout représentés par une détérioration éventuelle de la santé physique et par la solitude qui peut devenir un facteur de dépression lorsqu'elle est trop importante et mal supportée. La mortalité chez les veufs âgés est particulièrement importante ; elle est plus modérée chez les veuves. Les deuils, au grand âge, décompensent souvent les affections chroniques en cours et révèlent des perturbations somatiques bien tolérées jusque-là.
Comment apporter une aide aux endeuillés ?
1 - Aider les personnes en deuil, c'est en premier lieu être avec elles. Ce qui est quasiment instinctif dans les premiers moments du deuil des personnes que nous aimons, devient beaucoup moins évident et moins facile au bout de quelques semaines ou quelques mois. C'est justement entre le deuxième et le sixième mois que l'endeuillé se sent le plus isolé ; il n'a pas envie de prendre l'initiative de contacts et attend qu'on vienne à lui.
Etre avec une personne en deuil, c'est d'abord l'écouter. Il se trouve que les endeuillés passent par des états différents. Tantôt ils ont envie de parler inlassablement de la personne qu'ils ont perdue, tantôt ils n'ont plus envie d'en parler; ils restent silencieux. Les aider c'est aussi rester silencieux auprès d'eux.
Bien souvent, les personnes en deuil qui viennent consulter leur médecin pour divers symptômes ne souhaitent, en fait, qu'une écoute ; elles ont besoin de parler ; pour diverses raisons, elles ne peuvent s'exprimer dans leur milieu familial.
Cette attitude, à première vue si simple, est, dans la réalité, bien difficile ; elle demande de savoir rester passifs, à 1 'écoute, non interventionnistes, de savoir résister à l'envie de consoler, de faire quelque chose. Et la proximité de la mort n'est pas si simple à supporter.
Etre avec une personne en deuil c'est aussi s'efforcer de prévenir ses besoins et ses désirs; c'est l'aider à s'occuper d'elle-même. Ce peut-être aussi parfois de la ramener à la réalité, à la nécessité de certaines tâches, de certaines démarches.
2 - Pour favoriser de plus le bon déroulement du deuil, il faut pouvoir exprimer son chagrin et toutes ses émotions douloureuses. L'endeuillé a besoin de pleurer la personne aimée aussi longtemps et aussi intensément qu'il le faut sans recevoir d'autres consolations qu'un contact physique, des bras, une épaule et un regard compatissant qui ne se détourne pas. Les paroles de consolation sont inutiles, voire déplacées. L'endeuillé ne veut pas être consolé ; il se vit inconsolable. Une partie de lui s'en va avec son amour et son chagrin en fait partie. N'essayons pas maladroitement de l'atténuer en l'assurant qu'il diminuera avec le temps. Le temps, il est vrai, est le seul vrai consolateur du deuil mais l'endeuillé récent ne veut pas encore l'entendre.
C'est bien en parlant et en reparlant de la personne décédée que l'endeuillé vit peu à peu son chagrin. Mais une partie en restera toujours secrète ; le deuil est une grande épreuve de solitude même lorsqu'on est bien accompagné.
Mais que faire pour ceux qui ne pleurent pas, ceux qui ne montrent rien, les stoïques, ceux qui font comme si rien n'était arrivé ? De quel droit les faire pleurer et y arriverait-on ? Les défenses ont toujours leurs raisons d'être et même si elles nous paraissent risquées elles sont en fait la moins mauvaise solution au moment donné. Essayer d'aider ces endeuillés récalcitrants, c'est encore être auprès d'eux, être avec eux et leur parler discrètement, pour autant qu'ils l'acceptent, de la personne disparue.
3 - Le manque actuel de familiarité avec la mort, souvent la difficulté à surmonter les épreuves donnent le sentiment à l'endeuillé d'être entré dans un état anormal. Il est vrai que si le deuil normal n'est pas une maladie, il réalise cependant une sérieuse perturbation de l'équilibre habituel.
L'un des rôles du médecin traitant, lorsqu'il est consulté, est de rassurer les personnes en deuil et leur famille, de leur faire comprendre la normalité et la nécessité du deuil, de les encourager à parler entre eux de la personne disparue et à partager leurs émotions douloureuses.
4 - Au niveau des enfants, il est essentiel de bien les garder au sein de la vie de la famille au cours de la maladie, des derniers moments, de la mort, des funérailles, de l'enterrement et du deuil. On ne va pas les en écarter comme on a encore trop souvent tendance à le faire sous des prétextes fallacieux et erronés. Mais cela signifie qu'ils vont faire l'objet d'une attention constante. On doit toujours leur parler, toujours s'efforcer de répondre à leurs questions. Et c'est tout naturellement qu'ils viendront, accompagnés, dire adieu au défunt, pour se construire des souvenirs de la personne disparue, Il est nécessaire de dire à l'enfant :
  • qu'il n'est pas responsable car c'est toujours ce qu'il a tendance à penser,
  • qu'il n'est pas en danger de mourir lui aussi car, dans ces circonstances, il pense que lui aussi peut être emporté par une maladie ou un accident,
  • qu'on va continuer à s'occuper de lui le mieux possible ; il sent bien que cette mort dans la famille va entraîner des changements importants dans sa vie,
  • qu'on va continuer à aimer la personne disparue et qu'on ne vu pas l'oublier.

Il est bien rare que le parent restant, déjà si bouleversé par son propre deuil, soit en état de parler ainsi à son enfant. C'est alors le rôle de la famille, des grands-parents, des oncles et tantes... Mais à défaut, c'est le médecin de famille qui parlera à l'enfant endeuillé et qui encouragera tous les proches à continuer de parler de la personne décédée et à exprimer ensemble leur chagrin, faute de quoi l'enfant ne saurait le faire seul.
ima25203.gif (67082 octets)
Jacques DOILLON dirige Victoire sur le tournage de " Ponette ", l'histoire d'une petite fille qui refuse la mort de sa mère.
Pour ce projet, le réalisateur cherchait des tout petits enfants capables de parler de la mort.
" Avant d'écrire le scénario, dit-il, j'ai commencé par réaliser un documentaire sur le sujet dans les maternelles. On a tourné à Paris, à Lyon, Nantes et Marseille. Pendant ce temps-là, on en profitait pour faire le casting. Au début, je pensais à un enfant de 6 ans, mais à cet âge, le discours sur la mort est déjà celui des parents... Quand j'ai connu Victoire, elle avait 3 ans et demi ..." (Télérama n° 2399 - 3 janvier 1996)
Et lorsque le deuil est plus difficile ?
Il est facile de prévoir qu'un deuil sera plus difficile en raison de facteurs de risque, qu'ils viennent de la personne en deuil ou des circonstances de la mort, en particulier, le suicide. Ailleurs, c'est après quelques semaines, quelques mois d'évolution que l'entourage se rend compte que les choses n'évoluent pas, que l'endeuillé est encore très abattu, en pleine souffrance, qu'il a beaucoup de mal à vivre, à faire face.
Plusieurs possibilités s'offrent alors pour instaurer le suivi nécessaire de cette personne en difficulté; elles dépendent surtout de la nature de la relation de l'endeuillé avec son médecin :
  • si elle est suffisamment et positivement établie, le médecin lui-même est tout indiqué pour l'assurer, à condition qu'il soit habitué, dans sa pratique, à accorder suffisamment de temps à l'écoute de ses patients.
    La question d'une aide médicamenteuse se pose assez souvent et doit être envisagée sans a priori. C'est l'intensité des symptômes d'insomnie, d'anxiété et de dépression qui conduit à une prescription qui, lorsqu'elle est indiquée, se fera toujours après l'écoute, comme une aide supplémentaire.
  • autrement, et encore plus si l'endeuillé désire rencontrer d'autres personnes dans sa situation, le contact sera établi avec une association (voir adresses ci-contre) qui propose son aide (professionnels et bénévoles formés) par l'écoute téléphonique, des entretiens et des groupes de parole, les uns plus orientés vers l'entraide mutuelle, les autres vers le soutien psychologique.
  • quant aux endeuillés devenus malades physiquement ou mentalement, ils doivent être orientés par leur médecin, vers l'association ou leur famille vers un spécialiste.

En aidant les gens à regarder la mort comme une éventualité naturelle de la vie, le deuil comme une épreuve nécessaire et non comme une maladie dont il faudrait se cacher, en les encourageant à partager ouvertement leurs chagrins et leurs peines et à parler ensemble de leurs disparus, en accompagnant les endeuillés en difficulté et en les orientant vers des associations qui peuvent les prendre en charge et les sortir de leur isolement, en prenant un soin particulier des enfants au niveau de leur évolution et des vieillards au niveau de leur santé, nous avons un grand rôle à jouer pour soulager les souffrances de nos contemporains et éviter qu'elles ne donnent lieu, par la suite, à des complications touchant la santé des populations et la cohésion sociale. 
ADRESSES UTILES
ima25205.gif (1214 octets) VIVRE SON DEUIL
17, rue Feutrier - 75018 PARIS Écoute téléphonique (1) 42.23.15.00
L'Association propose un soutien aux endeuillés grâce à l'écoute téléphonique, la correspondance, la conduite d'entretiens individuels, les réunions de groupes de parole et de soutien psychothérapique.
VIVRE SON DEUIL est soutenue par : la Fondation de France, les Pompes Funèbres Générales, l'Institut Electricité Santé, organe de mécénat des professions de l'électricité.
ima25205.gif (1214 octets) GROUPE INTER ASSOCIATIF GRENOBLOIS POUR L'AIDE AUX ENDEUILLÉS
Tél. : 76.03.13.11
ima25205.gif (1214 octets) APPRIVOISER L'ABSENCE
Aide aux parents qui ont perdu un enfant
Tél. : (1) 46.66.56.43

Document réalisé par l'ADOSEN avec le concours du Docteur Michel HANUS, Psychiatre-Psychanalyste,
Président de l'Association Vivre son Deuil
Tous droits de reproduction soumis à autorisation de l'Adosen (Conseillers médicaux : Dr Ch. AUBERT - Dr A. BEAUPLET)
ima25202.gif (1703 octets)
L'éducation au service de la santé
Tour Maine-Montparnasse - 34e étage
33, avenue du Maine - 75015 Paris
Tél. : 01 45 38 71 93 - Fax 01 43 20 33 87
ima25204.gif (4055 octets)
Cette campagne d'information sur le deuil
est réalisée avec le soutien de la MOCEN - la Mutuelle des Associations
15, rue du Louvre - 75001 PARIS - Tél. : (1) 42 36 71 42
Pour mon beau-frère

Insolite sur la route des vacances

Voiturette de golf ou vraie voiture ?
La Mini Moke partage de nombreux éléments de carrosserie avec la Mini civilisée. Son développement est né de la volonté du constructeur automobile de l’époque, BMC, de proposer un véhicule à l’armée. N’ayant rencontré aucun succès à cause de sa garde au sol trop basse, la Mini Moke sera produite et vendue de 1964 à 1968 en Angleterre. Sa production sera ensuite déplacée en Australie © Pascal Pierart